Avant de passer aux chiffres clé (tableau ci-dessous), trois faits marquants ressortent du dernier recensement décennal (2020) pour la France :
- 100 000 exploitations en moins,
- Un métier qui continue d’attirer. La part des agriculteurs de moins de 40 ans étant stable (20%) entre 2010 & 2020, de même que le nombre d’installations (14 000 annuellement),
- Le développement de l’AB, et dans une moindre mesure des signes officiels de qualité ainsi que des circuits courts.
France & Nouvelle-Aquitaine : tendances proches
Les chiffres ne disent pas tout : la concentration des exploitations se calme
Certes, la France a perdu 100 000 exploitations en 10 ans mais la moitié d’entre elles dégageaient moins de
2 000 € de produits par mois ! En outre, les sociétés croissent de 15 000, et correspondent, pour certaines d’entre elles, à des agriculteurs qui choisissent de partager travail & décisions.
Autrement dit, la perte d’exploitations « professionnelles » n’excède pas 40 000, soit de l’ordre de 1% par an.
Si la taille de la SAU progresse significativement, de l’ordre de 25% aussi bien en France entière qu’en Nouvelle-Aquitaine, la France conserve des exploitations à taille humaine. Le nombre de travailleurs évoluant peu de 2010 à 2020 (1,5 à 1,7).
Surprise relative, 30% des exploitations d’élevage manquent à l’appel en 2020. Pendant le même temps, le nombre d’animaux ne baisse que de 7%. Par conséquent, ces exploitations se sont nettement agrandies (+ 30 ha en bovins lait & + 20 ha en bovins viande) contre + 10 ha seulement en cultures de vente.
Enfin, la structure de l’emploi continue d’évoluer en faveur du salariat. D’où un enjeu croissant en termes de ressources humaines (attractivité & recrutement, management & valorisation).