Cerfrance Poitou-Charentes, c’est 380 élevages. Ces élevages, représentent en moyenne : 2,6 travailleurs, 343 chèvres et 130 ha SAU.
« Groupe caprins + cultures de vente »
(Produit culture ≥ 35 % du produit global)
Tri sur résultat / UMO (récolte 2020)

EBE / UMO : un écart qui s’accroît
Depuis 6 ans, EBE/UMO (graphe ci-dessous) s’écarte entre le quart supérieur et le quart inférieur. Il s’agit des résultats des élevages avec cultures de vente. Cet atelier cultures joue également sur les EBE, mais l’écart entre les deux groupes ne s’explique pas totalement par des différences de surfaces (moins de 10 000 €/UMO).
En moyenne sur 6 ans, le revenu disponible du quart inférieur est insuffisant avec 10 000 €/UMO, alors qu’il atteint 60 000 €/ UMO pour le quart supérieur.

Pas de lien entre litres produits et prix de revient
Absence de corrélation entre le Prix de revient et le volume global de lait commercialisé. Par exemple, autour de 400 000 litres valorisés, le prix de revient peut varier entre 600 € et 800 € les 1 000 litres.
En d’autres termes, c’est le positionnement des composantes de charges et de produits les unes par rapport aux autres qui va déterminer le niveau de rémunération globale.

En moyenne, 90 % des éleveurs se rémunèrent à hauteur de 2 SMIC
Le prix de revient représente le niveau auquel il faut pouvoir valoriser le lait pour payer toutes les charges de l’exploitation
(MSA exploitant comprise) et rémunérer la main-d’oeuvre exploitant sur la base de 2 SMIC annuel (29 500 € net).
La moyenne des prix de revient, pour l’année 2020, est de 617 €/1000 litres, mais les écarts vont presque du simple au double
dans notre échantillon de 29 exploitations caprines.
Il est intéressant de noter qu’il n’y a pas de lien entre le prix du lait et le prix de revient.

Nos rédacteurs Cerfrance Poitou-Charentes :
Michel DEBERNARD, Pilote de la Veille économique & Prospective
Arnaud MOUILLET, Conseiller d’entreprise
Guillaume Verdier, Etudes statistiques